Saturne, majesté du système solaire

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Place dans le système solaire : 6e planète
Taille : 116464 km de diamètre (2e plus grosse planète, 750 fois la taille de la Terre)
Masse : 5,683 × 10^26 kg
Distance au soleil : 1,429 milliard de km
Distance maximale depuis la Terre : 1 658 millions de km
Température : -180°C
1 jour sur Saturne : 10,6 heures.
Une année saturnienne : 29,5 ans
Surface : Gaz d’hydrogène et d’hélium

Saturne est une gigantesque boule de gaz gelée, entourée d’anneaux tournant à une vitesse folle. Véritable joyau du système solaire et souvent appelé “Le Seigneur des anneaux”, c’est une magnifique planète qui continue d’éblouir les observateurs. C’est la planète préférée de beaucoup d’astronomes amateurs, car c’est la seule du système solaire qui possède des anneaux visibles aussi facilement.

Malgré sa beauté, les conditions climatiques régnant sur Saturne sont affolantes : la puissance des éclairs est un million de fois supérieure à ceux que l’on observe sur Terre. De plus, elle est complètement gelée. Si l’on devait s’y poser, on ne pourrait pas, car on tomberait, et on gèlerait instantanément !

Composition et formation

Saturne est principalement composée d’hélium et d’hydrogène, et dispose d’une très faible densité : même si sa masse est bien plus grande que celle de la Terre, on y pèserait un peu moins lourd si on pouvait s’y poser ; moins dense que l’eau, elle flotterait si on la plongeait dans un océan !

Il y a 4,5 milliards d’années, Saturne a formé son noyau par l’agglomération de poussières de carbone. On pense que ce noyau est bien plus gros que la Terre. Par la suite, la force gravitationnelle de ce super noyau a attiré les particules gazeuses telles que l’hélium et l’hydrogène. Puis ces éléments se sont effondrés sous l’effet de la force gravitationnelle, créant un épais nuage qui a commencé à se comprimer, et à tourner de plus en plus vite.

Les anneaux de Saturne

Si Saturne a obtenu le rang de star du système solaire, c’est bien sûr grâce aux magnifiques anneaux qui l’entourent. Leur taille est incroyable : 360 000 km de diamètre (plus de 20 fois celui de la Terre).

Si on lançait une fusée, elle mettrait deux jours pour aller d’un côté à l’autre des anneaux. Cependant, leur épaisseur est incroyablement fine : à peine une dizaine de mètres ! Lorsqu’ils sont observés au télescope, les anneaux de Saturne ressemblent à un disque plat et solide. Mais en réalité, ils sont composés de milliards de poussières et d’astéroïdes glacés en orbite autour de Saturne.

Leur taille peut varier du simple grain de sable à des astéroïdes gros comme une montagne. Ils sont composés en grande partie d’eau gelée. Ce sont des tas de particules qui sont entrées en collision les unes avec les autres pour former des particules plus petites.

Ces anneaux sont si nombreux qu’il serait impossible pour un engin spatial de les traverser, d’autant qu’elles tournent à des vitesses pouvant aller jusqu’à 65 000 km/h. Si une particule grosse comme un grain de sable heurtait un vaisseau spatial, l’effet serait le même qu’un coup de pistolet à bout portant !

Ces anneaux font l’objet d’un grand mystère pour la communauté scientifique. Ils pourraient avoir été des lunes qui auraient fini par entrer en collision pour créer cette masse circulaire. C’est Galilée le premier à avoir vu les anneaux de Saturne, en 1610. Mais à l’époque, Galilée ne comprend pas ce qu’il voit. Il décrit alors les anneaux comme des objets de part et d’autre de Saturne. Il n’aura jamais su que ces objets étaient des anneaux.

Ce n’est que 45 ans plus tard que Christiaan Huygens comprend mieux de quoi il s’agit. Il pense que c’est un anneau plat et solide. Plus tard, Jean-Dominique Cassini découvre qu’il existe en réalité plusieurs anneaux séparés. De nos jours, on appelle la plus grande séparation d’entre elles la Division de Cassini.

Les anneaux principaux sont au nombre de sept, classés par ordre chronologique de leur découverte, et nommés A à G. C’est la sonde voyager qui pour la première fois a envoyé vers la Terre des images époustouflantes de ces anneaux.

Les anneaux de Saturne sont très visibles, car ils sont principalement constitués de glace, une matière qui réfléchit particulièrement bien la lumière du Soleil.

Certains scientifiques pensent que ces anneaux sont relativement récents (quelques centaines de millions d’années), et qu’ils finiront par disparaître. En comparaison, les anneaux de Neptune et d’Uranus sont bien plus fins, mais aussi certainement plus anciens. Il est possible qu’à une époque reculée, ils fussent aussi visibles que ceux de Saturne.

On pense qu’à force de se cogner les unes contre les autres, toutes les particules formant les anneaux finiront par être éjectées de l’orbite de la planète, ou à être avalées par elle. Pour durer, le stock de matière des anneaux de Saturne a besoin d’être réapprovisionné, sans quoi ils finiront par disparaître.

Les anneaux restent intacts grâce aux multiples lunes dont la gravité les maintient dans leur course en retenant les particules.

Saturne
Saturne
© NASA/JPL/Space Science Institute

Origine du nom

Certains scientifiques pensent que Saturne est observée par l’homme depuis la préhistoire. Dans l’Antiquité, les Grecs lui donnent le nom de Cronos (Dieu des récoltes), peut-être en raison de sa position dans le ciel correspondant au temps des moissons. Les Romains lui donnent le nom de leur Dieu de l’agriculture : Saturne.

On doit également à Saturne un jour de la semaine : samedi (saturday en anglais).

Le climat sur Saturne

Cela peut paraître incroyable, mais l’activité climatique de Saturne est bien supérieure à celle de Jupiter : les vents violents peuvent atteindre 1600 km/h contre 600 km/h sur Jupiter. Pour mesurer la vitesse du vent, les scientifiques analysent le déplacement des cellules de l’atmosphère, ainsi que l’évolution de la forme des nuages.

Les scientifiques pensent que sur Saturne la foudre fait rage, mais il est impossible de l’observer à l’heure actuelle. Il existe également de très puissants ouragans qui eux sont observés en permanence. Au pôle Sud, il existe un ouragan mesurant 8000 km de large. Si elle avait lieu sur Terre, elle anéantirait une grande partie de notre planète !

Les scientifiques s’interrogent beaucoup sur ce vent violent qui règne sur Saturne : la planète recevant peu d’énergie du Soleil, et elle-même produisant peu d’énergie, c’est plutôt étonnant.

Titan

On dénombre actuellement 82 lunes en orbite autour de la planète, mais il en existe probablement bien plus. En 2005, Huygens, un engin spatial développé par la Nasa dans le cadre de la mission Cassini, est allé rendre visite à l’une d’entre elles, Titan. Cette sonde s’est posée sur la surface de cette Lune, et a dévoilé des images impressionnantes.

Les scientifiques ont été frappés par la ressemblance de Titan avec la Terre : rivières, lacs, vents, dunes…

Les spécialistes ne savaient pas si la sonde Huygens allait atterrir sur une surface solide ou liquide. Il semble qu’elle ait atterri sur une surface gluante, entre solide et liquide, ce qui est très étonnant ! Cette Lune fascine les scientifiques, car elle possède une composition qui pourrait être propice à la vie…

Les ressources en hydrocarbure (méthane) présentes sur Titan sont phénoménales et pourraient alimenter les besoins de la Terre en énergie pendant très longtemps.

Encelade

Autre lune présentant un très grand intérêt, Encelade est un petit monde de glace et de roche. Beaucoup plus petite que notre propre Lune, elle fait pourtant l’objet d’un grand nombre de recherches. En 2005, on a découvert une activité surprenante sur Encelade : des sources y jailliraient en permanence. Il pourrait s’agir de geysers d’eau liquide. Ces geysers s’élèveraient dans l’espace à plusieurs centaines de kilomètres en raison de la faible gravité et de l’absence d’atmosphère.

Encelade semble être lacérée de failles géologiquement actives avec des panaches d’eau qui s’envolent dans l’espace. On pense que l’attraction exercée par Saturne sur Encelade crée des frictions qui chauffent la surface d’Encelade pour aboutir à ces geysers cosmiques.

Il se peut que l’anneau E de Saturne, celui qui est le plus vers l’extérieur, se soit formé à cause des geysers d’Encelade.

Encelade est entièrement recouverte de la glace tombée de ses propres geysers. La présence de toute cette glace peut-être constituée d’eau laisse penser les scientifiques qu’une vie microbienne a pu s’y développer. Encelade est un monde fascinant pour tous ceux qui cherchent à savoir si une vie extraterrestre existe dans notre système solaire.

Encelade
Encelade. Image prise en 2005 par la sonde Cassini
© NASA/JPL/Space Science Institute

Cassini, mission vers Saturne

Avant la mission Cassini, notre connaissance de Saturne se limitait à des observations depuis la Terre, et à quelques survols de sondes spatiales. Mais depuis plus d’une dizaine d’années, la sonde en orbite autour de Saturne a étudié la composition et la température de l’atmosphère de la géante gazeuse.

Cassini a également permis l’observation rapprochée des tempêtes présentes sur Saturne, ainsi que d’autres conditions météorologiques qu’il n’est pas possible d’observer depuis la Terre.

Même si Saturne est surtout connue pour ses magnifiques anneaux, la planète elle-même n’en reste pas moins un fascinant objet d’étude. Grande comme 700 fois la Terre, c’est un véritable monstre planétaire. On ne pourra peut-être jamais percer tous les secrets que renferme cette planète inhospitalière, mais grâce à Cassini, un grand nombre de ces secrets ont été révélés.

Un mystérieux vortex

Au début des années 1980, la sonde Voyager survole Saturne et révèle une forme géométrique étonnante au pôle Nord : un hexagone parfait. En 2006, la sonde Cassini révèle que cet hexagone est toujours présent. À l’époque, il s’agit d’un objet plutôt énigmatique, car il ne se déplace pas et reste toujours en place. Il s’agit d’un immense ouragan qui existe peut-être depuis plusieurs siècles. Son diamètre est d’environ 32 000 km.

Clap de fin pour Cassini

Avant de tirer sa révérence programmée le 15 septembre 2017, la sonde Cassini n’aura eu de cesse d’étudier la géante gazeuse et de nous envoyer de spectaculaires clichés !

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Wanderers - a short film by Erik Wernquist

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