Uranus

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Place dans le système solaire : 7e planète
Taille : 50724 km de diamètre (3e plus grosse planète)
Masse : 8,681 0×1025 kg
Distance au soleil : 3 milliards de km
Distance maximale depuis la Terre : 3 157 millions de km
Température : −225 °C
1 jour sur Uranus : 17 heures.
Une année sur Uranus : 84 ans
Surface : gaz, roches en fusion et glaces

Septième et avant-dernière planète en partant du soleil, quatrième par sa masse, troisième par sa taille, Uranus reste très mystérieuse. Lorsqu’on demande d’énumérer les huit planètes de notre système, c’est probablement la dernière dont on se souviendra. Sa luminosité bleutée très faible la rend très peu visible, et c’est d’ailleurs la première planète à avoir été découverte grâce aux instruments optiques de l’époque dite moderne. Commençons à percer ses mystères par un chemin de traverse, avant d’explorer plus sérieusement ses confins.

Un peu d’histoire, Uranus joue à cache-cache avec nous

Dans le Zodiac, Uranus est la planète des Verseau. Première étrangeté, car Uranus n’était pas connue des anciens. C’est peut-être lui l’astre décrit par Hipparque en 128 av. J.-C., dans ce qui est rapporté par Ptolémée, mais ce n’est qu’une conjecture.

Après la Renaissance, les astronomes prendront longtemps Uranus pour une étoile, comme 34 Tauri mentionnée par Flamsteed en 1690. Il faut dire que son déplacement apparent extrêmement lent dans le ciel est trompeur. C’est en utilisant un télescope que William Herschel décrit la planète pour la première fois en 1781. Ami Verseau, tu n’as pas ta planète depuis la nuit des temps, mais les astrologues l’ont bien vite récupérée !

Les outils à l’aide des scientifiques

La découverte d’Uranus est une de ces belles anecdotes scientifiques. Herschel cherchait des étoiles doubles, et c’est par hasard qu’il distingue une petite tâche intrigante. La taille de la tache évolue en fonction de l’oculaire du télescope, contrairement aux étoiles qui sont trop lointaines. Une comète sans doute.

À l’époque, on ne connaissait que le paradigme des cinq planètes, sans compter la Terre bien entendu. Mais en y revenant au bout de quelques jours, le comportement est différent de celui d’une comète : c’est l’émoi chez les scientifiques de l’époque. Lexell estime sa distance à la terre, Bode le premier remarque le caractère planétaire de l’orbite, qu’il pense autour de Jupiter, mais Lexell réussira à faire concorder les observations avec un vrai modèle planétaire. Fin du paradigme des cinq planètes !

Aujourd’hui, les scientifiques cherchent une éventuelle neuvième planète suggérée par de petites altérations des modèles : Uranus fut la première confirmée par déductions scientifiques. Grâce à son observation, on déduira plus tard la présence de l’invisible Neptune.

Fin croissant d'Uranus
Fin croissant d'Uranus. Image prise par la sonde Voyager 2 (image recolorée)
© NASA/JPL

Le baptême d’Uranus suivi d’un long silence

Après avoir failli s’appeler George, puis Neptune, des noms politiques à la gloire du roi et de la marine d’Angleterre, la planète sera appelée Uranus par une logique imparable : Saturne étant le père de Jupiter, elle ne pouvait prendre que le nom du père de Saturne. Uranus née à notre conscience, mais reste toujours aussi mystérieuse.

Aujourd’hui, nous sommes habitués à quantité d’exploits, à toutes sortes d’images de l’espace. Et pourtant, pendant deux siècles il n’y aura quasiment aucune découverte significative sur Uranus qui est trop loin de nous. C’est seulement à partir de la moitié du vingtième siècle que de nouveaux moyens permettront enfin de commencer à lever le voile sur cette planète étrange qui mérite d’être connue.

Le théâtre discret de ses lunes et de ses anneaux

Depuis la Terre, on découvrira d’abord cinq lunes, qui seraient des agglomérats de roches et de glace, puis, encore par hasard, cinq anneaux très sombres. Uranus a donc aussi ses anneaux, moins spectaculaires que ceux de Saturne. Quatre autres seront identifiés peu après. C’est le second système d’anneaux découvert dans notre système solaire.

Sa plus grosse lune, Titania, est la huitième en taille du système solaire. Les noms des satellites d’Uranus proviennent des pièces du théâtre anglais, honneur à son découvreur.

Une inclinaison inédite très particulière et toujours inexpliquée

Les physiciens et astronomes s’étaient également aperçus d’une particularité d’Uranus : c’est la seule planète qui tourne couchée ! Pour être plus précis, son axe de révolution propre est quasiment parallèle à son plan orbital, et donc Uranus a ses pôles là où les autres ont leur équateur. On dit souvent « qu’elle roule sur son orbite ».

Il est confié à la sonde Voyager 2, au cours de son long périple, le rôle de donner des indications sur ce phénomène atypique. C’est la première sonde à passer près d’Uranus. En réalité, l’objectif était surtout de lui donner l’accélération pour poursuivre sa route. Elle «verra » dix satellites et deux anneaux de plus que ceux déjà repérés, et constatera que les anneaux sont récents et formés de débris.

Voyager 2 nous laissera des photos d’un calme bleu électrique, les seules prises d’aussi près. Les autres clichés viendront surtout d’une autre prouesse technique : Hubble, le célèbre télescope spatial.

Lancement de la sonde Voyager 2
Décollage de la sonde Voyager 2 le 20 août 1977 à Cap Canaveral en Floride
© NASA/JPL

Au cœur, une source permanente d’interrogations

Depuis ce 24 janvier 1986 où Voyager 2 passe trop fugacement près d’Uranus, les télescopes au sol, puis Hubble, ont pris la relève pour en percer les mystères. À ce jour, on recense treize anneaux et 27 satellites. De grosses taches suggèreraient des tempêtes colossales. Hubble fournit aussi de très beaux clichés d’aurores polaires.

Il est donc temps d’évoquer la composition de la planète. Uranus a, comme Neptune, une masse et une densité intermédiaire entre les telluriques et les géantes gazeuses : quatorze fois la masse de la Terre, pour un rayon quatre fois plus grand. Associée d’abord aux géantes gazeuses qui la précèdent, elle est classée désormais du type Neptune froid, une géante glacée très loin de son étoile.

Sa composition interne serait assez uniforme, constituée de glace et roches en fusion, avec une forme de noyau solide. Autour de ce noyau controversé, on imagine le manteau comme une sorte d’océan d’ammoniaque et de méthane.

Tout cela à des températures très basses : Uranus serait la planète la plus froide du système solaire, avec un record de 49°K (-225°C). Curieux océan d’improbable carbone métallique sur lequel flotteraient des diamants !

Un soleil de minuit exceptionnellement long pour un climat instable

L’atmosphère régnant sur Uranus serait-elle plus conventionnelle ? Peut-être, car formée d’hydrogène et d’hélium dans des proportions standard dites solaires. Avec cependant beaucoup d’eau, d’ammoniac et de méthane lui donnant sa couleur cyan, et une frontière floue avec l’océan de surface.

Et les saisons y sont étranges : rappelons cette inclinaison atypique de son équateur sur l’écliptique, près de 98°, presque sur le disque de révolution. Sa durée de révolution étant de 84 ans, chaque pôle est donc successivement exposé au Soleil pendant 42 ans ! Cette exposition très lente semblait expliquer une atmosphère apparemment calme.

Depuis, on y constate des mouvements importants. Les vents y seraient violents, jusqu’à 900 km/h. Si les couches intérieures ont une rotation de 17 h 14 min, certaines couches de l’atmosphère font leur rotation en moins de 14 h, de quoi provoquer du remous en altitude.

Deux dernières étrangetés, avant d’autres certainement

Son émission d’énergie est à peine supérieure à celle qu’elle reçoit, pourtant 900 fois plus faible que sur Terre vu sa distance moyenne de trois milliards de km du soleil. En clair, Uranus n’a quasiment pas de chaleur interne. Inutile d’y envisager de la géothermie pour s’y réchauffer !

Comme pour Neptune, l’autre géante de glace, le champ magnétique d’Uranus est très asymétrique, onze fois plus puissant au pôle Nord qu’au pôle Sud. Peut-être parce qu’il serait généré par une couche intermédiaire plutôt que par le noyau.

Son inclinaison de 60°, détectée par Voyager 2, est par contre une spécificité unique. Que nous réserve encore Uranus ? Y voir de plus près n’est pas pour demain. Si son orbite est quasiment circulaire, Uranus est au mieux à deux milliards et demi de km de la terre. Il n’y a malheureusement pas de programme spécifique prévu pour explorer Uranus, depuis l’abandon d’y faire passer Cassini après son départ de Saturne. Uranus restera longtemps une mine de mystères.

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Le Système Solaire - URANUS

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