Mercure

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Taille : 4878 km de diamètre
Masse : 330,2×1021 kg
Distance au soleil : de 46 Millions de km (Périhélie) à 70 Millions de km (Aphélie)
Distance depuis la Terre : 90 Millions de km à 210 Millions de km
Température : Entre -175°C et 427°C
Temps pour l’atteindre : 6 ans
1 jour mercurien : 176 jours terrestres
1 année mercurienne : 88 jours terrestres
Missions vers Mercure : Mariner 10, Messenger, Bepicolombo
Surface : Paysage désolé fait de cratères et de fissures

Mercure, planète la plus proche du Soleil, fait figure de grand mystère parmi les autres planètes telluriques. En général, il existe un lien très étroit entre la taille d’une planète et sa densité. Or, Mercure est une planète bien plus dense que ce qu’elle devrait : son noyau est de la taille de la Lune, alors qu’en principe il devrait être beaucoup plus petit.

Les scientifiques pensent qu’il s’agit d’une anomalie liée à la formation de cette planète et tentent depuis des années de percer ce mystère.

L’une des raisons qui rendent Mercure si mystérieuse, c’est sa grande proximité avec le Soleil, dont la lumière aveuglante rend son observation très difficile. Mercure fait figure de chaînon manquant qui pourrait nous permettre de mieux comprendre l’évolution de notre système solaire. Beaucoup de planètes et d’autres corps célestes ont été observés, mais en ce qui concerne Mercure, nous ne savons pas grand-chose.

Caractéristiques de Mercure

Ce que nous savons, c’est que Mercure est un monde très peu hospitalier, dont la surface est criblée de millions de cratères, et qui, de prime abord, ressemble à la Lune. Les variations de température sont impressionnantes : jusqu’à 600°C, du jamais vu dans les autres planètes du Système solaire. À l’équateur, la chaleur étouffante du sol mercurien peut atteindre les 427°C, tandis que la nuit, elles peuvent descendre à -175°c. Mieux vaut ne pas y mettre les pieds : vous y seriez, au choix, grillé ou congelé sur place !

Mercure connaît une orbite et une rotation si étrange que cela amplifie encore son mystère. Elle possède un cycle tout à fait inhabituel : une journée sur Mercure dure deux fois plus longtemps qu’une année mercurienne !

Ce calendrier fou s’explique par la rotation extrêmement lente de mercure sur elle-même : elle ne fait que trois tours sur elle-même lors de deux rotations autour du Soleil. En d’autres termes, et pour mieux comprendre cette étrangeté, un jour sur Mercure correspond à 176 jours terrestres. Et une année sur Mercure ne dure que 88 jours terrestres ! L’année est donc moins longue qu’une journée...

L’orbite excentrique de Mercure donne lieu à une variation énorme de sa distance au Soleil : de 47 millions de km à 70 millions de km.

Le noyau liquide gigantesque que possède Mercure a été détecté grâce à sa manière étrange de tourner sur son axe. Ce noyau serait constitué de fer en fusion mêlé à une faible quantité de soufre.

Mercure n’a quasiment aucune atmosphère. Elle possède une exosphère très fine, constituée de particules solaires. Pendant très longtemps, on considérait Mercure comme une petite planète ne présentant que peu d’intérêt pour la science. C’était avant que les premières sondes spatiales ne l’observent. C’est une planète connue depuis très longtemps, les Égyptiens l’avaient déjà repérée et reconnue comme planète, mais sa réelle observation a débuté bien plus tard, au milieu des années 1970 lorsqu’on a commencé à y envoyer des sondes spatiales.

Mercure par la sonde Messenger
Photo de Mercure par la sonde Messenger.
© NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

La conquête de Mercure

En 1974, Mariner 10, une sonde spatiale développée par la NASA, fut lancée pour étudier Mercure. Ce fut la première fois que l’homme put observer la surface de cette mystérieuse planète. La sonde rapporta un grand nombre de clichés, révélant une étrange surface criblée de cratères et de montagnes, ainsi qu’un faible champ magnétique.

Depuis 2011, une autre sonde envoyée par la NASA, Messenger, produit une cartographie détaillée de la surface de Mercure. On sait désormais que Mercure fut jadis envahie de volcans, mais il reste encore énormément de mystère autour de cette planète.

Les scientifiques essaient de comprendre la nature de la planète, de quelle matière elle est constituée, et comment fonctionne son champ magnétique. Ils veulent également étudier les interactions avec le Soleil, car elle en est extrêmement proche. Tout cela représente de très bonnes raisons de continuer à y envoyer des sondes.

Messenger
Image d'artiste de la sonde Messenger en orbite autour de Mercure.
© NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

Bepicolombo

En octobre 2018, l’Europe a lancé sa propre mission vers Mercure, baptisée Bepicolombo, en hommage au mathématicien italien dont les calculs ont permis de tracer la trajectoire de Mariner 10. Son premier défi sera de réussir à s’accrocher à la force gravitationnelle de Mercure et d’éviter de tomber dans le Soleil, dont la force d’attraction est tout simplement phénoménale. Ce premier défi demandera une grande prudence et énormément d’énergie. Pour atteindre Mercure, il faudra à la sonde 6 années, et autant d’énergie que si on devait aller sur Pluton !

Bepicolombo se veut la mission la plus complète jamais réalisée vers Mercure. C’est un projet mené avec la collaboration de l’agence spatiale japonaise. Le projet prend la forme de deux sondes, chacune ayant un ensemble bien spécifique de tâches à réaliser.

Le projet Bepicolombo se compose de deux orbiteurs, l’un européen (l’orbiteur planétaire) et l’autre japonnais (l’orbiteur magnétosphérique). L’orbiteur planétaire est destiné à observer le plasma tout autour de Mercure grâce à toute une batterie d’instruments d’imagerie et de spectromètres. L’orbiteur magnétosphérique, quant à lui, est chargé de cartographier la magnétosphère et le plasma. Cet orbiteur évoluera à une altitude bien plus élevée que l’autre orbiteur.

C’est une mission d’un an qui va permettre d’analyser la structure interne, la géologie et le champ magnétique de Mercure. Elle est à haut risque pour les sondes, car elles devront affronter la chaleur féroce du Soleil, tout comme le rayonnement réfléchi par Mercure. Afin de se protéger, la sonde est équipée de radiateurs et de boucliers thermiques, pour maintenir une température de bon fonctionnement.

L’orbiteur planétaire tournera autour de Mercure, et tous ses instruments seront dirigés en direction de la surface de la planète. Cela signifie que la quasi-totalité des instruments de l’orbiteur aura une forte exposition au rayonnement solaire, et cela représente un grand défi technique. Seul un côté « froid » de la sonde sera dirigé vers l’espace. C’est la partie de la sonde qui transportera le radiateur et permettra de rejeter la chaleur excessive produite par la sonde.

Il est prévu que Bepicolombo atteigne Mercure en 2025. C’est une mission très importante, car outre le fait qu’elle nous permettra de mieux connaître Mercure, elle nous aidera également à mieux comprendre comment se sont formées les autres planètes telluriques du système solaire. Et cela pourrait également donner des informations sur d’autres planètes exotelluriques.

Bepicolombo
Vue d'artiste de la sonde Bepicolombo.
© NASA

Des mystères à élucider

Un grand nombre d’astronomes étudient depuis quelques années la formation d’exoplanètes (planètes hors de notre système solaire gravitant autour d’une étoile). Comme Mercure, un grand nombre de ces planètes évoluent proches de leur étoile. Étudier Mercure permettra donc de comprendre beaucoup de choses sur les exoplanètes, notamment comment elles se sont formées et pourquoi elles se trouvent si proches de leur étoile.

Les scientifiques du monde entier se demandent comment l’orbite et la rotation de Mercure ont pu changer au fil du temps. C’est une question à laquelle ils ont hâte de répondre, car il semble que les autres planètes proches de leur étoile se comportent de la même manière. Comprendre l’interaction entre le Soleil et Mercure permettra donc de comprendre en partie l’interaction entre une étoile et sa plus proche planète.

Il existe une bonne théorie qui explique la formation des systèmes planétaires. Elle est basée sur la formation de notre système solaire. Mais ce qui est vrai pour notre système solaire ne l’est pas forcément pour d’autres systèmes. Mercure représente un cas particulier pour les scientifiques, il faut donc comprendre comment elle s’est formée et a évolué pour comprendre comment se forment et évoluent les planètes hors de notre système solaire.

De l’eau sur Mercure

La sonde Messenger a révélé qu’il existait sur Mercure de l’eau sous forme de glace. Malgré la température extrêmement élevée qui règne sur Mercure, il existe certaines régions sombres qui ne voient jamais la lumière du Soleil. Et c’est dans ces régions que l’on a pu constater l’existence d’eau à l’état solide. Il est probable que cette eau ait été apportée par des comètes. Les analyses de la sonde Messenger montrent que cette glace d’eau est recouverte d’un élément sombre carboné. Ce sont les mêmes éléments qui ont participé à l’émergence de la vie sur Terre ! La sonde Messenger s’est écrasée sur Mercure le 30 avril 2015 (manœuvre volontaire).

Questions sur Mercure

Pourquoi fait-il plus chaud sur Vénus que sur Mercure ?

Mercure étant plus proche du Soleil que Vénus, on pourrait penser qu’il y fait bien plus chaud. C’est tout le contraire. La température moyenne sur Mercure est de 160°C, tandis qu’elle est de 462°C sur Vénus. L’explication, c’est que Mercure ne possède pas d’atmosphère, elle n’a donc aucun moyen d’emmagasiner la chaleur. Toute la chaleur qu’elle reçoit disparaît dans l’espace.

Vénus elle, possède une forte atmosphère qui emmagasine la chaleur grâce à un effet de serre due à son fort taux de gaz carbonique. La chaleur du Soleil y est donc piégée, et la conséquence est qu’il y fait bien plus chaud que sur Mercure.

Peut-on observer Mercure ?

Mercure est visible à l’œil nu et cela fait déjà des millénaires que l’homme l’a repérée. Mais elle est très difficile à observer du fait de sa petite taille et de sa proximité avec le Soleil. Même s’il est possible (difficilement) de l’observer au télescope, très peu de détails sont visibles, ce qui fait qu’observer Mercure depuis la Terre présente assez peu d’intérêt. Lorsqu’elle se situe dans l’alignement de la Terre et du Soleil, il est possible de l’observer en utilisant un filtre solaire. Elle apparait alors comme un disque parfait devant le Soleil.

Fait-il jour sur Mercure ?

Si l’on pouvait fouler le sol de Mercure, on constaterait la même chose que sur la Lune : le ciel est totalement noir, car aucune atmosphère n’est présente pour diffuser la lumière du Soleil. Sur Mercure, la nuit est éternelle.

Pourquoi y a-t-il autant de cratères sur Mercure ?

Comme n’importe quelle autre planète du système solaire, Mercure a connu les ravages d’astéroïdes en tous genres. Mais a la différence de la Terre, elle n’est pas protégée, car elle n’a pas d’atmosphère. L’atmosphère terrestre désintègre en grande partie la plupart des météorites qui tombent sur nous. De plus, l’absence d’atmosphère sur Mercure fait qu’il n’y a aucune érosion. Les cratères visibles y existent depuis 4,5 milliards d’années.

Quel est le plus gros cratère sur Mercure ?

Le plus gros cratère présent sur Mercure est le bassin Caloris, qui fait environ 1500 km de diamètre. La taille de l’astéroïde qui a formé ce cratère est estimée à 100 km d’envergure. Juste après l’impact, les ondes sismiques ont convergé vers l’autre côté de la planète, provoquant une déchirure de la surface. Cela a donnée lieu à des formations rocheuses étonnantes, un véritable terrain chaotique. Les cratères se sont transformés en collines de 10 km de large et deux kilomètres de haut, en l’espace de quelques secondes. On ignore à quel moment exact cet immense impact a eu lieu. On pense qu’il date d’un peu moins de quatre milliards d’années. Mais ce qui est certain, c’est que si la Terre subissait un impact de cette taille, cela anéantirait l’humanité.

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Les mystères du cosmos - Mercure

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